Mini-serre pour bouture de rosier

Il y a un an, mon homme a émis le souhait d'avoir de nouveaux rosiers. Bien qu'à l'époque, ce n'était pas ma fleur préférée (trop commun à mon goût), j'en ai tout de même planté 6 en plus des 2 que nous avions déjà.

Au départ, de manière conventionnelle, je les ai placés en pleine terre et honnêtement ce ne fût pas très probant. La terre étant trop pauvre et caillouteuse, l'apport de terreau, fumier et engrais ne permit pas de les sortir de leur état végétatif. Seul les grimpants plantés en pot sur la terrasse nous remerciaient de les avoir placés là.

Il n'y avait pas photo, les 4 autres du jardin, devaient également trouver leur pot. Chose que nous avons faite, et à leur tour, ils nous en remercient grandement.

Après un été brûlant et sans pluie, ils viennent de sortir de leur torpeur et explosent en nouvelles pousses et boutons prêt à éclore. Un éblouissement pour mes yeux, moi qui me suis vue prise, depuis, d'une véritable passion pour cet arbuste.

Il faut dire que chacun à son prénom, soit de par celui qui leur a été donné par son créateur, soit de mon fait, parce que je trouve qu'il lui va bien.

Nous avons donc les 2 grimpants : Cyranno (le jaune) et Looping (le blanc), les 4 jeunes buissons remontants : Julio, Bagatelle, Prince Jardinier et Mélanie (le rosier de ma petite minette qui portait ce nom, décédée cet été) puis les 2 anciens buissons remontants : Ingrid et Rosalie.

Cela peut paraître bizarre mais j'aime bien leur parler en les appelant par leur nom. Chaque jour, je passe les voir en les arrosant un peu s'il y a besoin et en leur disant des chose du genre "Coucou Cyrano, comment tu te portes aujourd'hui ? ahhhhh c'est bien, tu me fais de bien jolies petites pousses, je suis très contente ! :)" ou encore "Bon! Julio! Il va peut-être falloir te mettre au boulot, la sieste c'est fini ! Non mais quel fainéant !!!"

Bon d'accord, je l'admets, si on ne me connaît pas et que l'on m'entend parler aux rosiers, on peut être en mesure de se dire "Houuuu lalalalalala, ca ne doit pas fonctionner à tous les étages" mais en attendant, coïncidence ou pas, Julio s'est mis au boulot et il explose de boutons alors qu'il y a à peine 2 semaines, je me demandais s'il n'allait pas rendre l'âme. Donc sait-on jamais, il y a peut-être cause à effet et puis de toute façon, je me fiche pas mal de ce que l'on peut penser étant donner que moi, ca me plaît :)

Heuuuu, qu'est ce que je disais avant de déraper sur "la femme qui murmurait aux oreilles des rosiers" ?

Ah oui, que peu à peu je m'étais découverte une véritable passion pour les rosiers et donc au fur et à mesure de mes pérégrinations sur le web concernant le dit arbuste, je suis tombée sur le blog "Hartwood Roses"  de Connie Hilker propriétaire du jardin éducatif du même nom en Virginie, Etats-Unis, où l'on peut découvrir plus de 800 variétés de roses.

Vous vous rendez compte 800 variétés différentes ??? Cela doit être époustouflant. 

Sur son blog, elle nous explique comment réaliser des boutures de nos chers rosiers avec en guise de serre, une bouteille plastique. J'ai trouvé ca énorme et "comme de bien entendu", je me suis laissée tenter au jeu en créant ma propre première serre à bouture que voici :

Par soucis d'esthétisme, étant donné qu'elle passera l'hiver dans mon bureau, je l'ai décoré un peu avec un peu de peinture et de ruban.

Vraiment, c'est super simple à faire et ca à l'air de bien fonctionner dans le sens où la condensation reste bien dans la bouteille sans qu'il n'y en ai trop pour autant. j'ai donc bon espoir quant à l'issue de cette idée.

De manière condensé, pour réaliser cette mini serre, il vous faudra (si on fait abstraction de la déco) une bouteille en plastique (soda rouge par exemple),  d'une paire de ciseau et/ou cutter et c'est tout. Je ne pense pas que l'on puisse trouver plus économique comme procédé :)))

On prend donc la bouteille, on la coupe en deux (1/3 en bas, 2/3 en haut).

Sur la partie basse, on fait quelques trous d'évacuation d'eau. On remplit de terreau et on arrose. On va chercher au jardin une tige de rose fanée ou prête à l'être. On coupe en biais sous un oeil ou à défaut sous une feuille. On enlève la fleur (on coupe juste au dessus des feuilles), ainsi que les feuilles et les épines du bas. On trempe dans un peu d'hormone de bouturage, on fait un trou dans le terreau avec un crayon et hop on plante en tassant légèrement la terre pour que la tige soit bien emmitouflée.

Sur la partie haute, on fait une entaille perpendiculaire à la partie coupée de manière à pouvoir l'enfiler à l'intérieur de la partie basse.

Il ne reste plus qu'à couvrir votre bouture de cette cloche (haut de bouteille) et de la placer dans une pièce, à la lumière mais sans soleil direct.

Connie Hilker nous enseigne qu'il faut patienter 4 semaines et parfois même 8 pour voir les premières racines, mais je ne trouve pas ca si long que ca, vu le bénéfice d'avoir un magnifique nouveau rosier :)

Pour cette première bouture, j'ai prélevé la tige sur le "Jardins de Bagatelle".

La prochaine de ce week-end, sera Ingrid, un beau rosier buisson rouge, très robuste, planté en 1991.

Sans rire, j'adore cette bouteille !!! Je trouve ca génial.

Have a Nice Day !